Spicilége de figures sculptées.
Spicilége, mot rare, petite pépite de la langue française qui correspond bien à l'idée même de ce blog :
recueil de notes, de documents, de textes, choix de morceaux réunis...
Emprunté au latin spicilegium « action de glaner » de spica « épi » et legere « ramasser, recueillir »
Prenez autant de plaisir que j'en ai eu moi-même, allant à cette provende...
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❀ Ménélas portant le corps de Patrocle, copie romaine en marbre de l'époque flavienne, d'après une statue grecque (240-230 avant J.C.).
Copie XIXem Ménélas avec le corps de Patrocle, Parc du palais Arkhangelskoye, ancien domaine du prince Yusupov, Moscou.
❀ Allégorie de l'éphémère, bois de tilleul, vers 1470/80
Michel Erhart 1440/45/1522 & Jörg Syrlin 1425/1491. Kunsthistorisches Museum, Vienne.
❀ Hercules and Antaeus, 1578/89, Giambologna, Douai 1529/ Florence 1608
Bronze, copie XIXem, Hercules and Antaeus,
Marbre, copie XIXem, Parc du palais Arkhangelskoye, ancien domaine du prince Yusupov. Moscou
❀ Hercule et Achelous,1650, ivoire de 11cm de ht. Attribué au Maître du Martyre de Saint-Sébastien. Facture autrichienne probablement milieu du XVIIe siècle.
À remarquer, le volume du sexe, inhabituel pour une sculpture se référant aux mythes de la statuaire antique représenté par le "nu héroïque" et la circoncision suggérant un sculpteur d'origine hébraïque.
❀ Achille mourant, 1683,
Conservée au Victoria and Albert Museum de Londres, Christophe Veyrier Trets 1637/Toulon 1689, sculpteur baroque français, exécute cette sculpture dans une conception génoise de l'art baroque du XVIIe alors qu'il est occupé à réaliser le retable de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Seds de Toulon.
Son œuvre majeur représente Dieu le père, en vieillard barbu, au milieu de dix-huit anges, bénissant le sacrifice de son fils, de part et d'autre du tabernacle se trouvent deux anges thuriféraires qui témoignent de l'influence du maître romain Le Bernin.
❀ Antinoüs / Hermès Italie, XVIIe siècle,
Bois d'après l'Antique provenant de la « Villa Perrier », La Croix-des-Gardes, Cannes. Copie du « Belvédère Antinoüs », Museo Pio-Clementino, Musées du Vatican, Rome
❀ Jacques-François Saly, 1717/1776, réalise le Faune au chevreau lors de son séjour à Rome, exposant le plâtre en 1750 à Paris. Le marbre est son morceau de reception à l’Académie royale de Peinture et de Sculpture en 1751.
La seule copie en marbre portant la signature de Saly, daté de 1751, est conservée au Musée Cognacq-Jay à Paris. Dans cette version, le tambourin a gagné 3 clochettes de plus et le tronc d'arbre s'orne des lianes d'un lierre dont les feuilles de l'une couvre le jeune sexe sylvain.
Le Paul Getty Museum de Malibu présente un marbre similaire portant une signature NL Coustou daté 1715,
Directement inspiré du marbre de Saly, il s'agit d'une interprétation XIXe siècle avec 8 clochettes au tambourin.
Avec le concours de : http://www.alaintruong.com/archives/2016/09/14/34322807.html
Ce sujet "arcadien" s'il en est, inspirant tout autant peintres que sculpteurs est notamment repris avec succès par Giovanni Battista Piamontini, 1690/1762 pour son Fauno con un capretto, de 1761.
Improprement souvent titré "Faun with a Kid" le marbre est une commande de la famille Gerini, mécènes des arts de la Florence du XVIIIe siècle pour orner l'entrée de leur palais avec son nouvel escalier d'honneur.
Cellui-ci fait pendant avec le Milone de Crotone exécuté en 1740 par son pére, Signor Giuseppe Piamontini.
❀ Au musée Fabre de Montpellier, on peut voir du sculpteur parisien Charles Alphonse Achille Gumery,1827/1871, un bronze de plus de 2m de haut, Faune jouant avec un chevreau.
Pensionnaire à la Villa Médicis, le plâtre présenté à l'Exposition universelle de 1855, remarqué, lui vaut une médaille de troisième classe.
Mais c'est avec "Achille blessé au talon par la flèche de Pâris" qu'il avait obtenu en 1850 le 1er Prix de Rome et son séjour à la Villa Médicis.
On ne peut évoquer les Faunes, créatures de la mythologie romaine sans citer le Faune Barberini, copie en marbre d'un original hellénique en bronze (v. 200 av. J.-C.) découvert au château Saint-Ange, à Rome.
Endormi sur sa nébride (peau de panthère) posée sur un rocher, avec ses oreilles pointues, sa queue à peine visible au bas du dos, sa couronne de lierre, il se présente dans une position inhabituelle, complexe dans son exécution, rappelant celle du satyre ivre ornant le cratère de Derveni.
❀ Persée avec la tête de Méduse, 1804/1806
Antonio Canova 1757/1822. s'affranchit lui aussi des cannons du nu héroique grec avec cette virilité qui s'expose au Metropolitan Museum of Art de New York.
Hiram Powers, Woodstock,Vermont 1805 / 1873, sculpteur néoclassique américain, modele en 1841/44 à Florence, ce Fischer Boy.
❀ Lorsqu’il compose son David, en 1869, Antonin Mercié 1845/1916, est à 24ans pensionnaire à l’Académie de France à Rome.
Son ambition est de renouveler la représentation de cet épisode biblique relatant la victoire en duel du jeune berger sur le géant Goliath, tout en se plaçant dans la filiation des grands bronziers de la Renaissance florentine, notamment Donatello et Verrocchio.
Présenté au Salon de 1872, le David remporte un grand succès pour l’élégance de la pose et la fermeté du modelé, mais après la guerre de 1870, il est aussi perçu comme espoir de revanche de la France sur la Prusse.
Le modèle original nu est exposée au musée d'Orsay. Une version ceint d'un pagne qui ne couvre pas les fesses est au musée de Toulouse.
❀ O Desterrado, 1876.
Antonio Soares dos Reis, Mafamude 1847/ Vila Nova de Gaia 1889, sculpteur portugais
❀ Kugelspieler,1886.
Adolf von H ildebrand, Marbourg 1847/Munich1921, sculpteur allemand.
❀ Before the Contest, 1899/1903
Carl Mortensen 1861/1945, Nationalmuseum, Stockholm.
Le Cimetière du Verano a Rome conserve un riche patrimoine d'œuvres d'art, sorte de musée à l'air libre de l'histoire et de la culture de la 2em moitié du XIXem et du Novecento. Parmi les statues qui ornent les monuments funéraires, celle-ci est particulièrement visitée.
L'épitaphe se traduit par : "Quand, avant l'heure le fils le plus cher de cesare lui a été kidnappé , mar... Mancini à lui, à lui-même, à d'autres êtres chers, à ce monument..."
Ici la vision du jeune homme reposant sur son lit marmoréen
❀ Freunde, 1934, Gerhard Marcks, Berlin 1889/Burgbrohl 1981, sculpteur allemand.
Zwei Freunde 1936, in the Sculpture Garden of the Mannheim Kunsthalle:
❀ Alain Adolescent, nu 1944/45, Marcel Damboise, Marseille1903/Paris1992.
Le plâtre et le tirage en bronze
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Comme dans un champ où l'on glane, d'épi en épi, nous sommes allés d'œuvres en œuvres au hasard d'une errance que nous terminons à Nice avec la Fontaine du Soleil, de la Place Masséna, d'Alfred Janiot, Paris 1889/1969.
Cette fontaine a une histoire ou l'ostracisme le dispute à l'imbécilité... Dominé par un Apollon de 7m en pierre de Lens dans un style classique, entourée de 5 statues en bronze représentant les divinités antiques : Gaias la Terre, Mars, Vénus, Mercure et Saturne.
Lors de son érection en 1956, l'œuvre du " parisien" Janiot est jugée obscène ! Apollon entièrement nu, des fesses bien fermes et surtout un sexe trop volumineux.
De plus, sa tête coiffée d'un quadrige le font surnommer " 4cv" du nom de la voiture populaire de l'époque.
Déposé, relégué au stade Charles Erhmann, ce n'est qu'en juillet 2011, qu'Apollon, trônant à nouveau au centre d’un large bassin, entouré des 5 bronzes, retrouve la place Masséna.
Gaïa la Terre porte un enfant.
Mars le poing tendu entraîne à la force du bras son cheval sauvage.
Vénus fille de Gaïa jaillit de l'eau.
Mercure sur son cheval ailé regarde le soleil.
Saturne courant à côté du taureau.
Le quadrige que pose Janiot sur son Apollon est une référence au char de feu tiré par quatre chevaux symbolisant les quatre moments de la journée.
Apollo in His Chariot with the Hours by John Singer Sargent 1856/1925, 7,67x3,27m, Commande du musée des Beaux-Arts de Boston avec les fonds de la donation Francis Bartlett de 1912 et du Picture Fund, en 1921 pour a somme de 40 000$, installé en 1925 sur la voûte du plafond, escalier de l'avenue Huntington, 1925.
Chargé par son père Jupiter de répandre la lumière sur terre, dans la symbolique universelle, il s'agit d'un thème ascensionnel qui renvoie à la purification spirituelle et à la conquête de soi.
Apollon conduisant son char sur des nuées, traîné par quatre chevaux, Antoine Jean, Baron Gros, 1771/1835
Les chevaux, sortant du monde souterrain, pour monter vers le ciel, deviennent dans leur course vers le firmament, des symboles du triomphe de la raison incarnée par Apollon.
À Paris, se trouve 4 quadriges célèbres.
Quadrige de l'arc de Triomphe du Carrousel du Louvre, copie des chevaux de la place Saint Marc de Venise, 1828, par François Joseph Bosio
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