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Scène de la pièce d'Euripide du Ve siècle, « Iphigénie en Tauride ». Le héros grec Oreste, à gauche, et son ami et amant Pylade sont à la recherche d’Iphigénie, sa sœur perdue depuis longtemps. Les deux hommes sont captifs devant le roi Taurien Thoas. Musée archéologique national de Naples.

Après avoir commis le matricide de sa mère, Clytemnestre, Oreste, frappé de folie, est conseillé par l'oracle de Delphes de se rendre en Tauride pour récupérer la statue d'Artémis Orthia detenu par le roi Thoas, pour la rapporter à Athènes.
Oreste et son amant Pylade se rendent en Tauride, mais sont capturés par les Taures, qui ont pour coutume de sacrifier tous les étrangers à la déesse.

Pylade et Oreste amenés comme victimes devant Iphigénie, tableau de Benjamin West, 1766

Il se trouve que la prêtresse chargée des sacrifices est Iphigénie, la sœur d'Oreste.
Le reconnaissant, elle libère les deux hommes torturés, et tous trois s'enfuient de Tauride, emportant la statue avec eux.

Oreste et Pylade ; Stéphanos ; 3e quart du Ier siècle av. (ancien) (pastiche classicisant de l'école de Pasitéles basé sur des modèles des Ve et IVe siècles av. J.-C.

Ce magnifique portrait de St.Jean L'Evangelist fait partie de la série de portraits des apôtres, commandés a Rubens par le duc de Lerma. 
Saint Jean est identifié par le gobelet, évocation de la tentative d'empoisonement de quelqu'un qui avait essayé de le tuer en lui servant du vin. 
La tentative de meurtre ayant échoué, St Jean meurt d'une mort naturelle.

Avec Pierre et son frére André, Jean et son frére Jacques,  étaient les plus proches disciples de Jésus. Mais tous savait que Jean est celui que Jésus aimait.

St Pierre, Musée du Prado, Madrid,

St. Pierre est représenté tenant  les clés du Royaume des cieux.

St André, MuséeMusée du Prado, Madrid

St André porte son attribut : la croix sur laquel il est peut-être mort.

St Jacques l'ancien, Musée du Prado, Madrid

Il est identifié par les attributs du pèlerin, le chapeau et le bâton.

Pierre Paul Rubens, 1577/1640, peint principalement des tableaux bibliques et mythologiques, cependant la période d'Anvers (1608-1618) se caractérise par l'abondance de portraits au retour de ses voyages en Espagne et Italie, où l'influence de Michel-Ange et Raphaël se ressent dans la figure du jeune St.Jean.

Godfried Schalcken, 1643/1706,  peintre de genre et portraitiste hollandais
Musée de la vallée de Shenandoah, Winchester, Virginie, États-Unis.

Le portrait de ce garçon a été peint alors que Schalcken était à Dordrecht, la plus ancienne municipalité des Pays-Bas.

Autoportrait de Godefridus Schalcken, 1694/95
 

À la fin du XVIIe siècle, les riches Hollandais appréciaient les riches soies indiennes de Banaras, brodées de brocart et de zari d'or et d'argent, ainsi que la soie de Mysore, légères et confortables.

Les vêtements que porte ce garçon, robes amples et informelles, sont devenus la  tenue élégante à porter à la maison.

En faisant peindre ce portrait dans des tissus riches et coûteux, comme le velours broché de cette robe, portée sur une chemise et une culotte, les familles affichaient leur richesse et, surtout, leurs liens quelles entretenaient avec les comptoirs de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales aux Indes.

Le somptueux restaurant Belle Époque, Le Pré-Catelan, doit son nom à Arnault Catelan, troubadour de la reine Jeanne de Navarre, qui aurait perdu la vie dans cette partie du Bois de Boulogne à Paris. Une croix de pierre se dresse toujours à l'endroit où son corps a été retrouvé.
Initialement c'était un parc d'attractions, que les affrontements de la Commune de 1870 mirent fin à son succès.

Abandonné jusqu'en 1905, la ville de Paris commanda à l'architecte Guillaume Tronchet la construction d'un grand casino-restaurant, qu'il conçut comme un élégant bâtiment Belle Époque de style Napoléon III, dont le décor est aujourd'hui classé.

Depuis, avec  ses trois étoiles Michelin, le restaurant incarne l'excellence de la gastronomie française.

Benvenuto Cellini (1500-1571) Musée national du Bargello,

Cellini représente Apollon debout, fier et distant, tandis que son jeune amant agenouillé à ses pieds, meurt, contemplant langoureusement son dieu une dernière fois, , avec adoration.

Mais au-delà de cette représentation magistrale d'Apollon, dieu des arts et de la médecine, incapable de sauver son amant Hyacinthe, qu'il a accidentellement blessé, Cellini propose ici un modèle de domination/soumission, largement inspiré par le contexte social et culturel de la Florence médicéenne.

Apollon saisit clairement les cheveux d'Hyacinthe, qui dans un geste symbolique abandonne sa volonté au profit d'un autre.

Les relations entre un homme plus âgé et un homme plus jeune, telles que pratiquées dans la Grèce antique entre un « éraste » et un « éromène », étaient officieusement acceptées dans la Florence de la Renaissance.

Cellini self-portrait, 1543

Comme Benvenuto Cellini, une grande majorité de Florentins entretenaient des relations sexuelles avec des garçons  de 12 ou 15 ans, pratique qui n'excluait pas les relations hétérosexuelles.

La Mort de Hyacinthe, 1810. Merry-Joseph Blondel, français, 1781/1853.
Pour les éromènes, ces relations marquaient le changement de statut social et sexuel de l'adolescent à travers un rite de passage fondamental recherché par toutes les familles et dans toutes les couches de la société.

Tout comme dans la relation patron/client, un échange réciproque entre un patron (patricien = noble) et un client (plébéien = homme libre).
Le patron offrait sa protection à de nombreux clients qui, en retour, le soutenaient dans ses entreprises sociales, politiques ou militaires.

Apollon et Hyacinthe, dessin de Jacopo Caraglio, vers 1810 1527.

Tout comme Apollon transforma son amant, Hyacinthe, en fleur pour préserver sa mémoire, Cellini, néo-Éraste, forma ses jeunes élèves et bien souvent amant en artistes talentueux, capables de célébrer les allégories complexes de l'amour néoplatonicien. 

Cette œuvre exceptionnelle se présente comme une métaphore de la créativité artistique qui, comme la vie elle-même, se nourrit de métamorphoses constantes et de la fécondation croisée non sexuée de l'amour.

Marcantonio Raimondi, 1480/1534, Apollon et Hyacinthe, 1506.
Encouragé par une première expérience de sculpture sur marbre réussi avec Ganymède et l'Aigle,

Apollon et Hyacinthe sa 2em composition, créée sans modèles préparatoires, resta inachevée dans l'atelier de Cellini, pour finalement entrer dans les collections de Cosme Ier, duc de Florence, à sa mort.

Par Stefano Ricci - Apollon et Hyacinthe, 1768, une oeuvre pleine de charme et de tendresse pour l'amant qui se meurt

Hé, Monsieur le Président ! Il ne suffit pas d'avoir les cartes en main... IL FAUT SAVOIR JOUER !!!

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Porte-bébé, aussi très pratique pour éviter les fouilles en passant la douane...

Cette étude non datée est une toile découpée, la forme triangulaire visible en haut, collée sur un panneau pour former un rectangle. Il semble qu'elle ait été à l'origine la moitié inférieure d'une autre étude représentant les Trois Héliades et le Pô, qui se trouve au Stadelsches Kunstinstitut de Francfort.

L'identité de sujet suggère ici que la  jeune figure est le frère des Héliades, Phaéton, tombé du ciel, couché à côté d'un dieu fluvial endormi, ce qui est confirmé par la jarre sur laquelle il s'appuie, un attribut des dieux fluviaux.

Dieu fluvial, vers 1735-65, Carle van Loo

Michael Jaffé (1982) considérait que les deux fragments étaient l'œuvre de Rubens lui-même.
Comme Jaffé l'a noté plus tard (1988), le jeune homme allongé est étroitement lié à la figure de la mort d'Adonis de Rubens, 1614, ancienne collection de Saul Steinberg, New York.

L'autre nu est basé sur une figure de la gravure de Jupiter par Léon Davent d'après Primatice.

Dans la mythologie grecque, Phaéton frappé par Zeus tombe au fond de l'Eridan, le fleuve mythique qui n'est autre que le Pô

Phaethon Struck by Zeus, Jan Carel van Eyck
(1636-1638).

Jeune homme lisant à la bougie Musée national, Stockholm, Suède
Arrivé à Rome en 1628, un certain « Mattheo Stom, fiamengo pittore, di anni 30 » (Matthias Stom, peintre flamand âgé de 30 ans) est mentionné en 1630 comme vivant chez le peintre français Nicolas Provost, Strada dell'Olmo à Rome.

Sa résidence était l'ancien appartement du peintre hollandais Paulus Bor d'Amersfoort, qui avait quitté l'Italie quatre ans plus tôt. Stom y vécut jusqu'en 1632. Ce document, preuve de vie, permet de situer la naissance de Stom vers 1600.

Avant 1635, Stom quitta Rome pour s'installer à Naples, où il vécut au moins jusqu'en 1640, ouvrant un atelier accueillant des élèves.

S'attirant de nombreux mécènes locaux, il semble que ses scènes aux chandelles, caractéristiques avec des demi-figures combinées à des éléments d'œuvres de Gerrit van Honthorst et de Rubens étaient particulièrement populaires auprès de cette clientèle locale.